ECHO DE SAINT-PIERRE N° 119 - Janvier 2000

DE 1900 A L'AN 2000



On nous a tellement abreuvés de discours au sujet du passage à l'an 2000 que nous commencions a saturer

Je me suis payé un petit voyage dans le temps, histoire de soir ce qu'il en était il y a cent ans lors du passage de 1899 à 1900

Il m'a suffi pour cela de me rendre à la bibliothèque municipale et de consulter la collection de "la Dépèche" de l'époque, l'ancêtre du "Télégramme",

Ma récolte a été maigre, c'est plutôt de non-évènement qu'il faudrait parler. Certes on ne changeait pas de millénaire, mais il faut bien admettre que la super-médiatisation à notre époque introduit bien des excès. En effet les vrais évènements ne se soucient pas beaucoup du calendrier, qui n'est après tout qu'une convention.


Au fait, de quoi parlait-on dans le journal aux pages de Brest et de Saint-Pierre Quilbignon ?

On parlait du tramway mis en service en 1899 et de la boue dont nos rues était pleines cet hiver-là. Nos jeunes ont du  mal à imaginer l'état des routes de l'époque, même en ville. Henri Colliot, qui vient de  nous quitter à 98 ans, décrivait notre rue Principale dans son ouvrage "Saint Pierre Quilbignon d'avant 1994, édite par l'ORPAB en 1991 : "la partie centrale de la rue où se trouvaient les rails était pavée... Le reste de la chaussée était empierré... Il se céait des nids de poules, et les eaux se chargeaient de les multiplier en les approfondissant" - Que dlire des rues secondaires !

Peut passer de Recouvrance à Saint-Pierre, le tramway empruntait la deuxième porte que l'on venait d'ouvrir dans les remparts.

Ah ces remparts, ils en ont connu des  aventures ! Ils faisaient partie de Recouvrance, mais les douves appartenaient à Saint-Pierre.