ECHO DE SAINT-PIERRE N° 137 - novembre 2001

 

L'ancien chemin de Kerzudal

    Le petit chemin de Kerzudal partait de la rue de la mairie, actuellement Victor Eusen, situé face à la boutique "Au Petit Jardinier" qui, avant la guerre, était un débit à emporter à la maison "Coatalan" tenu par ma tante. Ma grand-mère demeurant au 2ème étage, j'y passais souvent avant de prendre la route d'en face où sur la droite un marchand de chaussures y tenait boutique, puis un grand mur continuait jusqu'à la rue Le Guennec.

   En face, à gauche, le petit chemin où les gens vidaient leurs détritus, puis en contrebas d'un talus, un champ, jusqu'à la rue Le Guennec surélevée pour le passage du tramway du Conquet ; Celui-ci coupait le chemin de Kerzudal. Sur la gauche, avant d'arriver à un petit manoir appartenant à Mr Kervennic qui fut longtemps président du syndicat agricole de la rue Le Guennec. Sur le mur restant et envahi de lierre, on voit la porte particulière menant au jardin d'agrément et à la maison ; après le pignon de la grange, il y avait la grille métallique d'entrés dans la cour fermée où l'on voyait le puits et sa pompe à bras ainsi qu'un grand figuier, rasé depuis peu.

   En continuant, un talus délimitait 3 champs consécutifs et on arrive au niveau de la salle de tennis actuelle, où subsiste un morceau de ce talus. Sur la droite, nous voyons une maison encore existante à l'angle de la rue Le Guennec, puis un mur de soutènement du jardin avant d'arriver à la voie des tramways du Conquet. Puis un petit bois triangulaire devenu jardin. En continuant, à l'emplacement de l'immeuble actuel entre la rue de Kerzudal et le chemin des tramways se trouvait un jardin avec un poulailler et un cabanon. Le jardinier qui travaillait ce jardin voulait l'acheter après la guerre, mais on lui a refusé le permis de construire une petite maison, alors qu'aujourd'hui il y a poussé un immeuble de 5 étages !

   Plus loin où l'on voit actuellement un mur de soutènement, un talus avec des ormes et deux chênes creux (têtards) délimitait une entrée charretière. Nous arrivons à un petit terrain puis un jardin où fut bâti en 1936 deux maisons, celle de ma mère et celle de son frère. Nous continuons la route, entre deux talus : une entrée de champ sur la gauche pour arriver aux fermes de Kerzudal. Le chemin continue pour couper la rue de Kerourien à gauche et la rue de Kerargroas à droite, chemin boueux en hiver.

   En continuant la rue de Kerzudal, nous empruntons la rue renommée Amiral Grivel jusqu'à tourner à droite, passer derrière la magasin Lidl, tourner à gauche pour arriver au Débit Vert et continuer en zigzagant par un chemin départemental qui traverse le Polygons pour se perdre dans la campagne.

H. Le Turquais