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ECHO DE SAINT-PIERRE N° 265, septembre 2014

Les Quatre Moulins - Balade côté mer

En 2005, Mémoire de Saint-Pierre a organisé une randonnée dans le quartier des Quatre Moulins. François Lullien, qui est décédé depuis, en a fait une description. La première partie, appelée « Côté mer », se situe au sud de la rue Anatole France. L'autre est appelée « Côté terre », sera éditée dans le prochain numéro de l'Écho.

Kerbonne
La longue rue reliant le bourg de Saint-Pierre à Recouvrance (Rue Anatole France) traverse le quartier des Quatre-Moulins.
Empruntant l’Avenue, nous arrivons au lieu-dit Kervillerm, c’est là que Joseph De Kerros (maire de Brest de 1821à 1830) fit construire sa maison à laquelle il donna le nom de Kerbonne en l’honneur de son épouse dont le prénom était « Bonne ».
Sur les terres de Kervillerm, les De Kerros exploitèrent une corderie (Kerros Bastit) qui fut dévastée par un incendie en 1880. En 1890 Barthélémy De Kerros, petit-fils de Joseph, fit construire le manoir actuel et vers 1900 installa les Sœurs enseignantes de la Sagesse dans les anciens bâtiments de la Corderie.
En 1903 il céda les terrains pour participer à la fondation du patronage l’Etoile Kerbonnaise, et en 1909  c’est encore sur les terrains De Kerros que sera construite l’église en remplacement  de la chapelle  du domaine devenue trop petite.

Vers la Grande Rivière et Kerangoff
Laissant derrière nous l’Avenue de Kerbonne, nous empruntons la rue Forbin  en laissant le manoir à notre gauche. En nous dirigeant vers l’Ouest, dans la rue Vasco De Gama on peut encore voir les vestiges de la ferme Berthou. Après avoir traversé le lotissement formé par les rues Thierry d’Argenlieu et Chateaurenault nous pénétrons dans un espace boisé surplombant la vallée de la Grande Rivière (Rue Amiral Nicol) qui, comme celle des 4 pompes, était pourvue de nombreux lavoirs et où la famille Cévaer possédait des cressonnières.
En quittant ce sous-bois nous rejoignons la rue Faraday menant au jardin de Kerbonne ; joli jardin où l’on peut se promener dans les allées et se reposer sur les bancs disposés à cet effet autour des pelouses. Du jardin on découvre les pans de murs d’une ancienne propriété, mais aussi les blockhaus ou casemates construits par les Allemands. Ceux-ci y avaient installé une batterie anti-aérienne qui fut une des dernières à se rendre.
Mais ce jardin nous offre aussi une vue superbe de la rade et à nos pieds : Laninon avec les ateliers de l’arsenal militaire. Une table d’orientation nous facilite la reconnaissance de tout ce panorama, allant de la pointe de l’Armorique à celle des Espagnols.
A l’Est de ce jardin c’est le chemin du Stiff, où se situait la fameuse Maison de l’Espion. Convaincus d’espionnage, Jouslain et le dénommé Marquis furent pendus le 25 mai 1707. Ce chemin étroit relie la route de la Corniche au quartier de Kerbonne.
Nous longeons la plaine de Kérangoff, avec ses bâtiments HLM, et qui avant-guerre était une vaste plaine où se déroulait le fameux pardon avec la chanson bien connue des Brestois « Marijanik viens danser à Kérangoff c’est la fête ».

Le Rat Goutteux
Pour boucler ce parcours, nous rejoignons la rue Anatole France où nous découvrons, dans la cour de l’immeuble n° 257, (appelée jadis « cour des miracles »), une très belle fresque peinte sur un mur par Christian Le Gall. C’est au coin de cette rue Paul Bert que se trouvait le cabaret «Le Rat Goutteux» (rat atteint par la goutte, d'où ses béquilles). Sa démolition, qui a permis l'aménagement de ce carrefour, ouvrait une perspective inesthétique sur ce pignon aveugle. En 2004, l’idée est née d’une fresque en trompe-l’œil rappelant son existence. On y voit les visages de Brestoises et Brestois comme Christophe Miossec, Pierre Péron, Jean Quéméneur, Jacques Prévert...   Voir photo ci-dessous.

François Lullien
La suite au prochain numéro

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